CULTURE.

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États-Unis cette moyenne est de 1,700 kilogrammes. Dautres régions se prêtent à la culture du thé, de cacao, de la vanille, etc. Mais cest le café qui semble devoir être pour le Brésil ce que le tabac a été pour la Nouvelle-Angleterre, lagent le plus actif de co­lonisation. En effet, 1 hectare contient en moyenne 912 caféiers qui, dans les terrains de qualité inférieure, rapportent 675 kilo­grammes de grains secs; dans les sols de deuxième classe, 1,300 kilogrammes, dans ceux de première, 2,000 kilogrammes. Un homme actif pouvant cultiver 2 hectares et le grain se ven­dant 85 centimes le kilogramme, obtiendra 1,145 francs dans le premier cas, 2,350 francs dans le deuxième, 3,437 francs dans le troisième; pour les plantations moyennes, on estime le produit à 1,700 francs par travailleur, femmes et enfants compris. De tels avantages ont fait que le Brésil compte actuellement 530 millions de pieds de caféier, occupant une surface de 575,000 hectares et produisant chaque année 260 millions de kilogrammes de grains. Le dixième suffit à la consommation ; le reste sexporte et a rap­porté, en 1872, plus de 200 millions de francs ! En trente ans cette culture sest augmentée de 228 p. 100 et lexportation a suivi la même progression.

Le Gouvernement français devrait faire tous ses efforts pour pro­pager dans la Nouvelle-Calédonie une culture qui y réussit très-bien et promet de si merveilleux résultats.

Le coton a fait des progrès non moindres dans les provinces du nord; la hausse, due à la guerre de sécession de lAmérique du Nord et le développement des chemins de fer lont amené jusque dans le sud. Avant 1860, lexportation natteignait pas 10 millions de kilogrammes ; en 1872, elle était de 53,590,030 kilogrammes dune valeur de 101 millions de francs, soit un accroissement de 43 p. 100 par an. Les échantillons exposés étaient très-beaux et pouvaient rivaliser avec les produits moyens des États-Unis.

Au troisième rang, dans lexportation brésilienne, se place le su­cre de canne ; il sen fait annuellement 280 millions de kilo­grammes, dont la moitié est vendue à létranger et rapporte de 74 à 75 millions de francs. Ce nest que depuis vingt ans que le