PRODUCTIONS AGRICOLES ET SÉRICICULTURE.
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cupe que peu d’espace, souffre la culture jusqu’à son pied, vit des éléments de l’atmosphère et ne dispute rien à l’homme qu’il ombrage ; de là celte belle industrie séricicole dont l’Europe est toujours tributaire.
Les eaux, qui abondent, ne servent pas qu’à l’irrigation; elles- mêmes sont cultivées : les herbes, les insectes, les mollusques qui s’y développent sont utilisés, et les oiseaux aquatiques, ainsi que les poissons, font l’objet d’un élevage méthodique. Les Japonais ont des oiseaux qui ne se nourrissent que des parasites du riz. On voit que la' viande ne fait pas tout à fait défaut.
Nos habitudes européennes ne comportent pas sans doute des errements identiques, mais l’on voit que nous avons, pour les soins à donner aux plantes, pour l’emploi des engrais, pour l’utilisation des eaux, plus d’une leçon à prendre dans ces régions reculées. C’est par l’accumulation patiente des éléments de fertilité : potasse, phosphates, nitrates, etc.,charriés par les fleuves tombant des hauteurs de la haute Asie, que les cent familles ont formé la Chine, ils ont donné un développement inconnu ailleurs en lui conservant, par un contact toujours immédiat, les traditions du passé et un esprit de famille si fort qu’il attache chaqueindividu à la motte de terre sur laquelle il est né.