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PREMIER GROUPE.
la frontière du Maroc, près Lalla Maghrnia (dép 1 d’Oran), dont le filon a près de 4 kilom. de longueur et dont l’épaisseur varie de 3 à 4 mètres pour atteindre sur plusieurs points 8, 15 et même 20 mètres. Le minerai a une richesse moyenne en plomb de 65 p. 100 avec 90 gr. d’argent par 100 kil. de plomb. La production atteignait en 1865, 17,675 q. m. d’une valeur de 339,598 fr. L’exportation se fait par le port d’Oran et serait notablement facilitée par l’établissement d’un railway. La situation de ces mines est en progrès sérieux ainsi que l’indique la marche croissante des exportations.
On doit ainsi indiquer parmi les nombreux dépôts plombiques qui existent dans les massifs Kabylien, Sétifien et Tunisien, les mines de Taguelmount, dans le djebel Bou Taleb, à 40 kil. sud de Sétif, dont le minerai dose 38 p. 100 de plomb et 112 gr. d’argent par 100 kilogr. do plomb, où les indigènes viennent de fort loin s’approvisionner de balles fabriquées par les indigènes; et celles du djebel Ouesta, sur la frontière de Tunis, dont la galène contient 70 de plomb et 0 gr. 7 à 1 gr. 8 d’argent pour 100.
ANTIMOINE
C’est un des métaux les plus communs en Algérie, particulièrement dans la province de Constantine, se rencontrant à l’état d’oxyde ou de sulfure, souvent associé avec les minerais de plomb ou de cuivre gris dont il rend le traitement difficile. Les indigènes l’exploitent pour en retirer le Koheul (sulfure d’antimoine, avec lequel les femmes arabes se teignent en brun les paupières et les sourcils, dans un double but de coquetterie et de protéger ces parties contre les affections dermateuses occasionnées par l’activité de la réverbération solaire). Dans FEdougli, les indigènes emploient l’antimoine à la préparation des vernis nécessaires dans la fabrication de leurs poteries.
Une seule mine d’antimoine, à El Hammimat, sur le territoire des Haractas, à 90 kil. S. E. de Constantine, avait été l’objet d’une exploitation active par les européens pendant deux années, mais à la suite d’une insurrection les travaux ont été abandonnés. Le territoire de Guelma se fait remarquer par de nombreux gisements de ce métal. Le minerai recueilli contenait 50 à 65 p. 100 d’antimoine et du cinabre d’une teneur de 8 p.100 en mercure. Dans ces mêmes parages, au djebel Mtaïa, on a trouvé l’acide antimonieux en longs cristaux aciculaires rayonnés avec des traces de cinabre presque pur.
MERCURE.
Les dépôts de ce métal en Europe se bornent à ceux d’Almaden et d’Idri»; cette circonstance augmente l’intérêt de la présence du mercure