HUITIEME GROUPE
BOIS OUVRÉS
II. OBJUTS EN LIÈGE
( Voir II e groupe, G.)
L’industrie de la préparation des lièges a pris un développement considérable en Algérie dans ces dernières années. Plusieurs concessionnaires de forêts de cliênes-liége possèdent des ateliers de fabrication de bouchons, soit à la machine, soit à la main. Un nouvel établissement, qui ne date que de 1870, fondé par M. Gabert à Philippeville, doit être signalé comme le premier en Europe en ce genre. L’usine s’étend sur un tiers d’hectare et occupait déjà, l’année dernière, 115 ouvriers, et leur nombre a dû s'accroître encore. Le travail à la machine y domine. On y voit une machine à découper le liège en bandes, qui en débite 140,000 par jour ; 8 autres machines à découper en carrés, pour alimenter les 36 machines à bouchons de l’établissement, qui peuvent en fabriquer 100,000 par jour, ce qui représente un emploi de 10 quintaux de liège. Puis ce sont les machines à découper les semelles, susceptibles d’en donner chacune ‘2,200 paires par jour ; la machine à râper le liège, etc. Enfin un bouilleur pour assouplir le liège et le préparer à être façonné. Au début de l’usine, l’eau qu’on employait pour cette opération noircissait le liège. Cet inconvénient doit être attribué à la présence dans l’eau d’un sel de fer, ce qui est d’autant moins étonnant que les environs de Philippeville renferment d’importants gisements de ce métal, et à la réaction de ce sel sur le tannin contenu dans le liège. M. GabSrt dût faire creuser un puits artésien dont l’eau est exempte de fer et qui permit dès lors de préparer du liège incolore.
La quantité énorme de liège que l’Algérie est appelée à fournir, donne un intérêt particulier à la recherche des nouvelles applications de cette