TROISIEME GROUPE
B. EAUX MINÉRALES, PRODUITS PHARMACEUTIQUES.
§ I. EAUX MINÉRALES.
L’Algérie possède de très nombreuses sources minérales et thermales qui, sous le triple rapport de l’abondance, de la diversité et des propriétés thérapeutiques des eaux, ne le cèdent en rien à aucune de celles qui font aujourd’hui la prospérité de plusieurs contrées de l’Europe.
A l’endroit où sourdent la plupart de ces eaux, on remarque des ruines considérables, des bassins, des piscines encore debout, témoignages de l’usage qu’en ont fait les Romains. Les Arabes ont de tout temps visité ces sources, et ils les fréquentent encore de nos jours avec un empressement qui montre assez qu’elles n’ont rien perdu de leurs propriétés curatives.
Département d’Alger. Les sources qui sont connues dans ce territoire sont au nombre de 46. Elles se divisent en quatre groupes ; eaux thermales simples, eaux sulfureuses, eaux minérales ferrugineuses et eaux salines chlorurées et sulfatées. On ne peut citer que les principales et celles dont l’avenir paraît le mieux assuré.
Les sources (1) d’Hammam Rhira à 16 kil. N. E. de Milianali, sur un plateau de 240 à 300 m. qui recèle encore les ruines de la ville d’Aquæ Calidæ, dont la vogue sous les empereurs romains égala celle de nos villes de bains modernes. Leurs eaux dont la température est de 45°, et dont le régime est sujet à varier par suite de l’effet des mouvements du sol, sont particulièrement efficaces dans les affections rhumatismales, les maladies de la peau et syphilitiques, les blessures. Elles sont comparables aux eaux de Bourbonne, Plombières, Néris, Baden, Lucques, etc.
(1) Quand les eaux sont chaudes les arabes les appellent Hammam (bain), de Hamrn, chauffer; si elles sont froides simplement Ain (fontaine). Dr. E. L. Bertlierand.