TROISIEME GROUPE.
101 )
Il existe deux établissements : l’un pour les militaires, l’autre fréquenté par les indigènes. Une source d’eau ferrugineuse, fraîche et acidulé (Ain Karsa), dans le voisinage de rétablissement thermal, et qu’on donne en boisson aux malades, concoure avec avantage à leur traitement.
Les eaux d’Hammam Melouan, près Rovigo, dans la vallée de l’Harach et à 34 k. d’Alger, sont plus richement minéralisées et se rapprochent de la composition de l’eau de mer. Elles en diffèrent par une proportion supérieure de carbonates alcalins et ferreux et par des traces d’iode et d’arsenic. Elles sont très réputées des indigènes, et les européens eux-mêmes commencent à les fréquenter en grand nombre. Elles sont surtout recommandables dans les cas de rhumatisme et de goutte, les maladies de la peau, la chlorose, les engorgements abdominaux et particulièrement du foie et de la rate.
Parmi les sources sulfureuses les plus intéressantes, on signale l’Hammam Berrouaguia, à 25 k. S. de Médéah, dont la température est à 45 °, et qui est abondante et très en usage contre les affections du foie et la gale. L’Aïn el Beroud, ou fontaine de là poudre, ainsi nommée à cause de son odeur, source froide, située sur les rives de l’oued Bou Roumi, près Mouzaïa-les-Mines.
Les sources du Frais-Vallon, qui émergent du massif delà Boudjaréah, sont précieuses par leur voisinage d’Alger. Elles sont ferrugineuses et alcalines et chargées d’acide carbonique. La dernière source découverte en 1862, dans la propriété de M. Firmin Duffourc, est la plus riche.
Département dé Or an. On connaît 20 sources thermales ou minérales dont les plus importantes sont :
Les bains de la Reine (Hammam Sidi Dedeyob) à 3 k. d’Oran, par Mers el Kebir, doivent leur nom à l’usage bienfaisant qu’en fit la Reine Jeanne, la fille d’Isabelle la Catholique. Ils sont situés, sur le bord de la mer, au milieu d’un site pittoresque. Les eaux jaillissent d’une vaste grotte taillée dans le roc, où elles coulent à raison de 350 litres par minute, apportant avec elles une chaleur de près de 50°, et dont les vapeurs sont utilisées dans la grotte même pour former une salle de sudation très suivie. Les propriétés et la composition de cette eau la classent à côté de Bourbonne et de Balaruc. Un établissement particulier s’élève à côté des sources, où les hôpitaux civils et militaires d’Oran envoient leurs malades.
L’Hammam bou Hadjar (père des pierres), se trouve sur la route d’Oran à Tlemçen, au pied des montagnes des Ouled Zeïr. Ses eaux très fortement minéralisées, marquent 57°, et sont analogues à celles de Vichy. Elles sont très suivies par les indigènes.
L’Hammam bou Hanéfia, sur la route de Sidi bel Abbés à Mascara, au milieu des riches plaines de l’Eghris et de l’Habra. Les eaux sont