SIXIEME GROUPE.
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Les ouvriers indigènes emploient encore les peâux de chèvre et de mouton pour la sellerie, caparaçons de selles, brides, fontes, etc., et pour différents articles teints de diverses nuances, tel que fourreaux de couteaux et sacs à voyage, porte-monnaie, etc.
L’exportation*des peaux brutes a subi une assez notable réduction par la diminution des bestiaux, causée par des années successives de sécheresse, de famine, et par les révoltes. De 1857 à 18(17, la quantité sortie oscillait entre 1 million 1/2 à 2 millions de kilogrammes, mais après les calamités de cette dernière année, les indigènes furent forcés, pour subsister, de vendre leurs animaux, et, en 1868, l'exportation des peaux s’élève à 5,694,000 kilog., pour retomber, en 1869, à 1,476,000 kilog.; en 1870, à 808,813 kilog.; en 1871, à 995,851 kilog., et reprendre son cours normal en 1872 à 1,790,581 kilog.
EXPOSANTS
Orphelinat de MiNNcrisliiii (dép 1 d’Oran).
Cuir l'oit, vache lissée, veau ciré, basane, peau de chèvre : en bandes. Croupon.
B. PRODUITS DE LA CHASSE ï PEAUX, FOURRURES, PLUMES, etc.
La faune algérienne est riche en animaux de toute nature, elle offre aux chasseurs et aux naturalistes les espèces les plus variées et les plus intéressantes.
Les espèces carnassières sont représentées par le lion, la panthère, la hyène et quelques autres qu’on ne rencontre plus heureusement que sur les points éloignés des centres de colonisation. Le gibier se trouve en abondance dans les lieux où la charrue du colon n’a pas encore pénétrée. Il faut citer, parmi les animaux que recherche le chasseur : le sanglier, le cerf, le lièvre, le lapin, la gazelle, la perdrix rouge, l’outarde, la poule de Carthage, la caille, le râle de genêt, la grive, la tourterelle, le pigeon ramier, le becfigue, l’oie et le canard sauvages, le cygne, le flamand, la macreuse, la bécasse et la bécassine, la grèbe, l’autruche, etc.
On chasse la grèbe, dont la dépouille est très estimée comme fourrure, sur les principaux lacs d’Algérie, et surtout sur celui de Fetzara, près de Bône.
On sait combien les plumes d’autruche sont recherchées. Elle habite la région du Sud, où elle s’est réfugiée pour se soustraire à la poursuite dont elle était sans cesse l’objet. Les Arabes du Sahara chassent l’autruche à courre, comme ils chassent le lièvre avec le faucon. Cette espèce menaçait de disparaître par la grande destruction qu’on en a faite, lorsque