ÉTAT DE L’OUTILLAGE AGRICOLE.
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tive peut être représentée par les chiffres 8, 10, 12, 18 et 24 pour 100 de sucre. Tous les végétaux cultivés doivent être l’objet d’améliorations de cette nature; ce qui a été obtenu par le génie de Bakewell et de Collins pour la race Durham, de Mac-Gombie pour la race d'Angus, d’Ellmann et de Jonas Webb pour la race South-Down, de Bakewell pour la race Dishley, peut sans nul doute se réaliser avec tout autant d’avantage pour les plantes. Ce point, beaucoup trop négligé, et dont on ne voit pas assez l’importance, mérite d’attirer l’attention des agronomes.
Mais ce n’est pas tout d’avoir une bonne plante-outil, il faut que celle-ci puisse fonctionner dans toute la plénitude de sa force, sans arrêt ni gêne. Il faut, par conséquent, qu’elle soit placée dans des conditions qui lui permettent de prendre tout son développement, d’acquérir la constitution et la vigueur dont elle est capable. Il suit de là, qu’elle doit trouver un sol bien ameubli, bien nettoyé, bien assaini, pour le parfait développement de ses racines; il faut que la terre ait les propriétés physiques favorables à ses évolutions successives, qu’elle contienne en abondance les matières indispensables pour fabriquer, avec les éléments de l’air et de l’eau, les tissus vivants et les produits qu’on en attend. De là nécessité de marner les terres fortes, de drainer les sols humides, d’irriguer les sables desséchés, etc. L'amélioration de l’outil, en un mot, doit entraîner forcément celle du milieu où il doit opérer, c’est-à- dire du sol, sans quoi elle serait annulée en grande partie, puisque l’outil ne pourrait manifester ^toute la puissance productive dont il est doué.
De là surtout nécessité absolue, pour l’agriculteur, non-seulement d’obéir à la loi de restitution, mais encore d’enrichir continuellement son sol, pour accroître le coefficient d’utilisation des forces naturelles et réduire la masse de ces forces restant sans emploi ; par conséquent, devoir impérieux, Inexorable, de ne pas perdre un atome de fumier, d’utiliser sans exception tous les détritus de la consommation humaine : eaux d’égout (1), vidanges,
(1) La ville de Paris, grâce aux travaux persévérants de MM. Mille et Durand- Claye, est en train, dans la plaine de Gennevilliers, de faire réparation à. l’agri-