10 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES,

résidus dusine, etc. ; les eaux dirrigation chargées des principes minéraux enlevés aux flancs de nos coteaux et toutes les sub­stances minérales faisant partie de la constitution du végétal et de ses produits, et quon trouve épars soit à la surface du globe, soit dans les entrailles de la terre ou dans les eaux de lOcéan. Ces substances sont indispensables à la plante ; cest la seule matière première que lhomme ait à fournir; elle nentre que pour quelque centièmes à peine dans la masse du végétal. La nature lui laisse toujours une fraction minime du travail à faire ; cest bien le moins quil apporte, sous ce rapport, sa pierre à lédifice.

Ces considérations, quelque abstraites quelles puissent paraître, ont leur importance; elles simplifient les termes de la question agricole; elles montrent en quoi lagriculture touche à lindustrie manufacturière, en quoi elle sen éloigne, en quoi elle peut imiter ses efforts, en quoi elle serait impuissante à réaliser les mêmes progrès : elles renferment tout le programme des améliorations agricoles à exécuter, savoir :

1° Élever la puissance productive de la plante-outil ;

2° Placer celle-ci dans les conditions propres à lui permettre de donner tout son effet utile.

Le problème est sans doute plus difficile à résoudre que celui que présentent les industries manufacturières. Létude de la matière vivante est plus délicate, les expériences sont plus lentes, plus mi­nutieuses, plus hérissées dobstacles; mais les ressources de la science sont tellement grandes, quavec son concours, lagriculture saura bien trouver les solutions pratiques et réaliser des progrès sinon aussi saisissants, au moins comparables, dans une juste pro­portion, à ceux des manufactures.

Un autre reproche que lon adresse souvent encore à lagricul­ture et que nous ne pouvons laisser passer sous silence, est celui dêtre routinière, dans le mauvais sens du mot, cest-à-dire hostile au progrès, ou du moins, lente à laccepter pour en faire son profit.

culture du tort quelle lui causait, en jetant chaque année dans la Seine ses 100 millions de mètres cubes deaux dégout. Espérons que les autres villes sui­vront ce sage exemple.