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cela des convenances qui nexistent pas chez nous ; la perfection du travail leur importe moins; ce quils veulent avant tout cest de sauver leur grain ; sans souci de la paille, ils coupent plus haut. Dun autre côté, en nachetant quune seule machine, les cultiva­teurs américains engagent moins dargent ; or, le capital joue un grand rôle chez les colons ; il faut noter en outre quil y a, aux États- Unis, prédominance de petites exploitations et que les fermes ne peuvent guère sassocier entre elles pour leur outillage, par la raison quelles sont presque toujours, dans la région des céréales, très- distantes les unes des autres.

Il existe, en effet, daprès la statistique officielle publiée en 1871 :

172,000 fermes de 3 à 10 acres (de l h ,21» à 4 h ,04 1 ).

294.600 - 10 à, 20 (de 4 04 4 04 ).

847.600 20 à 50 (de 8 09 20 23 ).

754,200 50 à 100 - (de 20 23 40 46 ).

565,000 100 à 500 (de 40 46 202 30 ).

15,873 500 à 1000 - (de 302 30 404 60).

3,720au-des.delOOO (de 404 h. et au-dessus).

Total: 2,659,985 fermes.

Dans ces conditions (1), et avec la rareté du capital, la culture doit rechercher les machines à deux fins autant que possible.

La difficulté à vaincre pour réaliser de bonnes machines com­binées est dagencer les organes de façon à ce que la lame des scies ait dans les deux cas une vitesse suffisante pour couper lherbe et les céréales; or, chacune de ces opérations demande une vitesse différente. Les fourrages verts, à cause de la sève qui remplit leurs tissus, exigent plus de vitesse dans le mouvement de la lame que les tiges sèches du blé ou de lavoine. Avec la vitesse suffisante pour la moisson des céréales, les lames ne coupent pas bien les fourra­ges, les scies sengorgent, se graissent de sève et obligent à des

Plus de 2 millions [ 4 /â de fermes qui J ont moins de 40 j hect., savoir : f

Moins de 20,000 qui j ont plus de 200 h. |

(1) 11 est à. remarquer que ce sont les petites exploitations qui tendent de plus en plus à avoir la prédominance: ainsi la grandeur moyenne des exploitations est de 153 acres (61 h ,90), en 1870, daprès les chiffres donnés ci-dessus. En 1860, le nombre des exploitations était de 2,044,000 avec une étendue moyenne de 80 hec­tares 52 ares 46 centiares par ferme. En 1850, il était de 1,449,000 avec une éten­due moyenne de 82 hectares 13 ares 38 centiares par ferme.