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ÉTATS-UNIS.

Daprès les échantillons que nous avons pu déguster, il nest pas de vin en Californie, pas plus que dans les autres États de lUnion, qui puisse être comparé aux vins fins de France. Or, les bordeaux et les champagnes seuls arrivent dans les ports de lAmérique du Nord. Une grande production devin aux États-Unis aura pour ré­sultat de faire pénétrer davantage dans les habitudes des habitants du Nouveau-Monde le vin comme boisson de table et daccroître par suite la consommation de nos vins fins qui, quoi quon fasse, resteront toujours maîtres des marchés à létranger. Notre com­merce de vin dans lextrême Orient seul en subira peut-être quelque atteinte dans un temps plus ou moins éloigné.

Pour les produits animaux, les États-Unis dAmérique ont égale­ment réalisé, depuis dix ans, des progrès remarquables. Les amé­liorations ont encore moins porté sur la qualité et le perfection­nement des races que sur le nombre des bestiaux de toute sorte. Des efforts ont été faits toutefois pour introduire des animaux de races précoces, telles que les durham, les dishley, les soulhdown, les chevaux anglais, percherons et normands. Mais ce sont des améliorations de détail quon signale çà et dans les vieux États voisins de New-York et dautres grandes cités de lEst et du Centre lagriculture tend forcément à prendre les allures decelleducon- tinent en raison du développement de la population ; elles sef­facent en présence de laugmentation énorme, toujours croissante, dunombre des animaux produits par lagriculture. Cest toujours la conséquence du système de culture extensif qui se préoccupe plus du nombre et de la masse que de la qualité.

Le tableau suivant donne la mesure des progrès réalisés :

Effectif des animaux :

Chevaux.

en 1860

.. 6,100,000

en 1870 accroissement en 10 ans

p. 100

8,700,000 42,6

Gros bétail_

.. 25,000,000

26,000,000

4

Moutons.

.. 23,000,000

31,000,000

34,8

Porcs.

.. 32,000,000

29,400,000

(diminution).