PROGRÈS AGRICOLES. 79
Quoique considérable déjà, cet accroissement n’est pas cependant celui qu’il aurait pu être à en juger par le passé. La guerre de Sécession a fait encore ici sentir son influence néfaste. Il y a eu de 1862 à 1868 une grande destruction de porcs et de bestiaux et leur production a été limitée. On peut aisément s’en convaincre en comparant les effectifs de 1850 et de 1860.
1850 1860 accroissement p. 100.
Chevaux. 4,300,000 6,100,000 42
Gros bétail. 18,000,000 25,000,000 38,88
Moutons. 21,000,000 23,000,000 9, 5
Porcs. 29,000,000 32,000,000 10
.Sans la guerre civile, de 1860 à 1870,les accroissements eussent été au moins les mêmes.
Les États-Unis possèdent aujourd’hui trois fois plus de chevaux que la France (1), deux fois plus de gros bétail, un quart de plus de moutons et au moins cinq fois plus de porcs !
Ils ont aussi beaucoup devancé la Grande-Bretagne qui, en y comprenant l’Irlande, possédait en 1870,
2,648,000 chevaux ;
9,346,000 têtes de gros bétail ;
31,403,000 moutons;
4,136,000 porcs.
Ils ont autant de bétail que la Russie d’Europe et la Russie d’Asie réunies, presque autant de moutons et trois fois plus de porcs.
Relativement à la surface cultivée, l’Amérique du Nord possède à peu près autant de bétail que la France. Elle a plus de chevaux, moitié moins de moutons, mais plus du double de porcs.
(1) La France possédait en 1872 :
Chevaux.
Gros bétail. .. Bêtes àlaine.. Porcs.
2,882,851
11,284,414
24,707,500
5,889,624