MACHINES AGRICOLES.

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cesse à se disjoindre ; les organes disloqués cessent dêtre ajustés convenablement; de des réparations fréquentes, une usure con­sidérable et une prompte mise hors de service. Ces inconvénients se produisent surtout dans les pays très-chauds le battage sef­fectue en plein air sous les rayons dun soleil brûlant, le trans­port des appareils se fait par de mauvais chemins. Or, ces machines sont dun prix élevé, elles valent de 4,000 à 4,500 francs ; leurs réparations sont coûteuses, les chômages auxquels elles entraînent le sont encore plus, quand, survenant au milieu des opérations du battage, ils obligent à suspendre le travail,souvent au seul moment propice (1).

Il y avait évidemment un dernier problème à résoudre : il fallait trouver le moyen de donner à ces appareils une solidité telle, quils fussent capables dun long service, et à lépreuve des détériorations qui sont pour les agriculteurs une cause si fréquente de pertes de temps et dargent.

Les fabricants anglais lont abordé : les uns ont remplacé les principales pièces de bois de la charpente par du fer cornier en T, les autres ont consolidé le bâti de la machine par des armatures en fer.

Lune des machines qui a paru au jury présenter la meilleure construction sous ce rapport est celle de MM. Ilobey et G ie , à Lin­coln ; une armature en fer cornier renforce tout le système et parti­culièrement les points exposés à être les plus fatigués et à subir les ébranlements les plus forts : toutes les pièces sont faites des meil­leurs matériaux ; son prix est de 4,125 francs pour le grand modèle dune force de 10 chevaux.

M. Willsher, fabricant à Braintree (Essex), qui, après avoir été simple ouvrier et contre-maître pendant 30 années, est devenu le chef dune usine importante, a consolidé ses machines à laide dune bande de fer fixée contre chacune des parois de la batteuse. Ces bandes présentent trois courbures sur lesquelles sappuient

(1) Sur les bords du Danube et en Hongrie on a peu de temps après la mois­son pour faire les battages; des pluies diluviennes arrivent fréquemment en automne; si elles surviennent avant la fin des opérations, les pertes sont grandes, le battage se faisant en plein champ.