108 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, l’axe des deux roues de devant, celui du batteur et l’essieu des deux roues de derrière. Fortement boulonnées contre les traverses de chaque paroi, ces bandes supportent, aux points où la fatigue est maximum, tout le poids de la machine, qui, à part cette amélioration, n’offre rien de remarquable ; elle coûte 4,250 fr.
Dans les belles machines de MM. Clayton, la carcasse est toujours en bois, mais le châssis est formé de pièces de chêne de premier choix, disposées et ajustées de façon, que le poids du système et les chocs portent directement sur des pièces très-solides. Les constructeurs prétendent que, de la sorte, leurs machines offrent tout autant de résistance à l’ébranlement et s’usent moins qu’avec une armature en fer, en raison de l’élasticité du bois. Cette maison est la première qui ait construit des batteuses à grand travail ; depuis 30 ans, elle en fabrique ; elle en a vendu jusqu’à ce jour 10,800. Elle a obtenu à Vienne la première médaille de progrès.
MM. llornsby ont cherché à consolider sans les alourdir leurs machines à battre, en faisant entrer dans la construction, des traverses et des montants en vieux chêne bouilli dans l’huile de lin. Cette préparation aurait pour effet d’accroître l’élasticité et la force du bois et de l’empêcher de travailler. Ces constructeurs ont été amenés, par les résultats déjà constatés, à se servir de coussinets en bois de chêne bouilli dans l’huile de lin, partout où le mouvement est lent. L’usure et le frottement en seraient sensiblement amoindris.
La batteuse de MM. Ruston et Proctor présente un système de consolidation analogue h celui que MM. Robey ont adopté.
MM. Marshall et fils à Gainsborough (Angleterre) ne se sont pas contentés de renforcer leur machine à l’aide d’armatures ou du lames de fer; ils en ont fabriqué une dans laquelle le fer et la tôle ont complètement pris la place du bois. L’augmentation de poids qui en résulte est de 1,000 kil. environ ; elle pèse 4,500 kil. 11 y a là de l’exagération ; la vérité se trouve dans une juste alliance du bois et du fer pour la confection de la carcasse de la machine. L’emploi unique du fer et de la fonte a le grave inconvénient d’alourdir beaucoup l’appareil ; or, les pays auxquels ces machines