144 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, troupeaux, nous trouvons une diminution : M. de Lavergne évaluait en 1860 à 35 millions le nombre de moutons existant dans le Itoyaume-Uni :

En 1869, lastatistique nen indiquait plus que 31,250,000 En 1870, 32,786,000

En 1871, 31,463:000

L'effectif des troupeaux en dix ans aurait donc diminué de 3 mil­lions et demi de bêtes; cependant, dans les deux dernières années, il sest un peu relevé; il est remonté, grâce à une saison très-favo­rable, à 32 millions danimaux en 1872 et à 33,982,000, en 1873. Il reste néanmoins encore un déficit sur le chiffre de 1860, de plus de 1 million de têtes.

Cest en Angleterre, le pays de la culture la plus intensive, que le nombre de moutons a le plus diminué, tandis que leffectif du gros bétail y a le plus augmenté.

En 1860, il sy trouvait.

En 1869, il ny en avait plus que.. En 1870,

En 1871,

En 1872,

En 1873,

23,500,000 bêtes à laines. 19,800,000

18,950,000

17,500,000

17,900,000

19,000,000

Les circonstances très-favorables des années 1872 et 1873 ont arrêté le mouvement de décroissance, mais la diminution nen existe pas moins et semble un fait acquis. En 1871, les fermes anglaises étaient revenues à leffectif de moutons quelles possédaient en 1800.

En Écosse, il ny a pas eu de changement très-notable dans la population ovine, lélevage na fait quy suivre les influences des saisons : en Irlande, au contraire, à mesure que la population hu­maine sen est allée, le nombre des moutons a augmenté. Laug­mentation a été de 1863 à 1873 de 2 millions et 1/2 de bêtes ovines.

Avec ses effectifs actuels, le Royaume-Uni a 1,789 moutons par 1000 hect. cultivés ; en France, nous en avons seulement 735.