ACCROISSEMENT DU BÉTAIL.
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10 dernières années, 4 millions de ces animaux, soil 210 par 1,000 hectares exploités, c’est encore relativement beaucoup plus qu’en France où l’effectif comprend 5,377,000 porcs et correspond à 163 bêtes par 1000 liect. en culture.
Le progrès réel qui s’est produit en Angleterre dans l’espèce porcine réside particulièrement dans le perfectionnement du porc comme machine à faire du lard et de la viande. Les éleveurs sont arrivés à produire des animaux qui grandissent et engraissent avec une rapidité remarquable : s’assimilant énergiquement les parties alibiles de la ration,n’y laissant que très-peu de substances inutilisées, comme les bonnes machines de l’industrie, ne faisant que très- peu de déchets, ces bêtes améliorées donnent, pour la même quantité de nourriture, 10 à 15 p. 100 de produit de plus que les races du continent. Les Anglais ont commencé par améliorer les petites races qui forment le premier et le plus facile des échelons à gravir dans la poursuite du perfectionnement des animaux domestiques; puis ils ont cherché à effectuer le même progrès dans les races de moyenne et de grande taille ; cette transformation s’effectue : elle a déjà beaucoup avancé, de sorte qu’aujourd’hui le même effectif ne représente certainement plus le même poids vif, ni la même production de lard et de jambon qu’en 1863 :
D’après les chiffres fournis à la commission spéciale de la chambre des communes par M. John Clarke, le produit annuel total en viande de l’agriculture du Royaume-Uni serait de 1,875 millions de francs, soit environ 100 fr. par hectare en exploitation (terres, prés et pâtures). Notre dernière statistique ne porte pas à plus de 1,350 millions de francs la valeur de la viande produite annuellement en France; c’est 41 fr. par hectare cultivé. Pour la laine, la supériorité des Iles Britanniques est encore plus grande : la production y est de 220 millions de francs, ou de 10 fr. par hectare en exploitation; en France, elle n’est que de 121 millions ou de 3 f ,75 par hectare en culture. Nous produisons plus de volailles et d’œufs, mais par contre, nous tirons de nos vaches moins de lait : l’écart signalé par M. de Lavergne, en 1863, subsiste encore aujourd’hui. L’infériorité de l’agriculture britannique quant à l’efîectif des che-
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