ACCROISSEMENT DU BÉTAIL. loo

11 résulte des chiffres qui précèdent que les colonies anglaises de lAustralie possèdent par 1000 hectares en culture :

478 chevaux ;

2,937 têtes de gros bétail;

442 porcs.

Ces nombres sont bien supérieurs à ceux qui ont été trouvés pour les Etats Unis : lAustralie aurait, à surface égale en culture, quatre fois plus de chevaux que lAmérique du Nord, huit fois plus de bétail et un peu plus de 12 p. 100 de porcs. Il faut toutefois observer que ces chiffres nont rien dabsolu, dautant plus que le bétail australien est entretenu pour la plus grande pariie dans les parcours naturels des pays qui ne figurent pas comme sol cul­tivé. En tout cas, nous voyons que les mêmes conditions entraînent avec elle le même système de culture, et amènent des progrès simi­laires, et on peut hardiment prédire que lAustralie suivra de près le développement extraordinaire des États-Unis, parce que les mêmes causes, dans des conditions semblables, produisent toujours les mêmes effets.

Quant au Canada la France a laissé une empreinte ineffaçable de son passage, il a pris un très-grand et très-rapide développement depuis quil a conquis ses libertés et nest plus gêné dans sa marche par les entraves de la Métropole : sa population, qui, pour la moitié, est dorigine française, sest développée dans les quinze dernières années à raison de plus de 1 p. 100 par an : elle compte aujour­dhui plus de trois millions dâmes. Son agriculture a pris un nouvel essor; afin de lui donner une impulsion plus grande et de montrer limportance que la colonie attache à son progrès, la législature a institué un ministère spécial dagriculture avec des crédits suffisants pour remplir sa tâche. Des sociétés dagriculture se sont organisées partout et travaillent avec ardeur à lœuvre com­mune, de nombreuses écoles professionnelles ont été instituées; aussi ce pays est-il dans une voie très-prospère.

Tels sont les progrès accomplis par la Grande-Bretagne et par ses colonies, ils ont été réalisés, dans la Métropole, par la puissance