176 ALLEMAGNE.

de la plante-oulil ; les cullivateurs sont amenés forcément à re­chercher la plante qui, sous le plus petit poids, donne le plus de sucre, celle qui, pour une quantité déterminée de matière organi­sée condense, sous forme de sucre, la plus grande masse de car­bone, dhydrogène et doxygène, prise dans le réservoir inépuisable de latmosphère; aussi les variétés de betteraves sont-elles culti­vées, étudiées et analysées avec soin ; les porte-graines sont choisis parmi les racines reconnues comme dosant la plus grande quantité de sucre; de remarquables recherches ont été faites et se pour­suivent sans cesse dans ce sens en Allemagne.

La législation française noffre pas le même stimulant; les gros rendements que nos agriculteurs cherchent à réaliser ménagent-ils autant le sol que les rendements modérés, qui avec un poids moindre de betteraves donnent cependant la môme quantité de sucre par hectare? Est-il indifférent encore que lusine ait à tra­vailler une masse plus grande de matière première pour obtenir le même effet utile? Sans doute, les pulpes reviennent à la ferme et donnent de la viande, mais le blé qui viendrait à la suite de la bet­terave ne donnerait-il pas une somme de matière nutritive plus considérable et plus immédiatement profitable pour lhomme? Ce sont des sujets bien dignes de réflexion pour ceux qui se préoc­cupent des intérêts de lagriculture française.

Les semences de betteraves les plus estimées en Allemagne se font dans les environs de Magdebourg, leur production est lob­jet de grands soins ; elles fournissent des racines qui en moyenne rendent en poids 1 de sucre pour 11,5 à 12,1 de betteraves.

Les échantillons de sucre exposés par lAllemagne étaient très- nombreux. Le rapport du Jury spécial en fera ressortir les qualités.

De bonne heure, lagriculture allemande a compris les avan­tages considérables qui découlent des industries annexes, quand celles-ci, nexportant de la ferme que des produits composés des principes de leau et de latmosphère, laissent à lexploitation, sous formes de pulpes et de tourteaux, toutes les substances enle­vées au sol et lenrichissent dune grande masse de matières orga­niques. Dans les pays peuplés, à terre riche et profonde, propre à