PRODUCTIONS.
177
la culture des racines, les agriculteurs se sont adonnés à la production de la belterave à sucre; dans les districts pauvres, à sol léger, de médiocre qualité, dans les grands déserts de sable du Brandebourg et de la Poméranie, dans les landes de Lunebourg, dans le Hanovre et dans les terres médiocres du centre et du sud, la culture s’est appliquée à faire des pommes de terre et du seigle, à les distiller pour vendre de l’alcool et faire avec les pulpes des masses de fumier; dans le nord, le colza et le lin ont donné naissance à l’établissement d’huileries. Ces diverses industries se sont propagées en très-grand nombre et l’agriculture leur doit d’avoir pu défricher et améliorer les districts pauvres au point d’en obtenir aujourd’hui des rendements satisfaisants et de pouvoir y entretenir un nombreux bétail (1).
La distillerie a été pour les pays pauvres, en Allemagne, ce que la sucrerie a été pour ses plus riches districts; aujourd’hui les appareils les plus estimés dans cette contrée sont ceux d’un ingénieur français, M. Savalle, auquel l’art de la distillerie doit de nombreux perfectionnements.
En 1836, il y avait en Allemagne environ 14,000 distilleries; aujourd’hui il n’en existe plus que 8,900; mais les établissements actuels travaillent le triple de matières premières (3,500,000 hectolitres de grains et 19 ou 20 millions d’hectolitres de pommes de terre), d’où il suit que les progrès de cette industrie se sont soutenus et ont donné naissance à de grandes fabriques. L’Allemagne avait exposé de nombreux échantillons d’alcool, mais ces produits ne paraissaient pas valoir les nôtres.
Mentionnons encore une belle exhibition de cocons de soie pré-
(1) L’Allemagne possède, dans des conditions de sol inférieures à celles de la France et sur une moindre surface cultivée :
Chevaux. 3,500,000
(1,200,000 de plus que la France.)
Têtes de bétail. 15,000,000
(2,500,000 de plus que la France.)
Moutons. 29,000,000
Porcs. 8,000,000
Chèvres. 2,000,000
12