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ALLEMAGNE.
sentée par les grands-duchés de Bade et de Hesse. Pour ce genre de produits, l’Allemagne reste loin derrière la Hongrie, la France, l’Italie et l’Espagne, ce qui n’a pas empêché son exposition d’être, sous ce rapport, plus considérable et plus brillante que celle de ces divers pays.
A côté des produits de l’industrie agricole, la Prusse n’a pas manqué de faire montre des richesses en sels de potasse que ses précieuses salines de Slassfurth renferment : commencée en 1851, l’exploitation de ces mines a fourni, en 1872, 200 millions de kilogrammes de sels de potasse ; les dépôts de celte substance ont 42 mètres d’épaisseur et pourront fournir à l’agriculture pendant de longues années l’un des éléments minéraux les plus utiles à la végétation.
De nombreux échantillons d’engrais commerciaux, de poudres d’os, de guanos préparés, et autres, témoignaient nu prix qu’attachent les cultivateurs allemands à l’emploi de ces auxiliaires du fumier : une carte, à l’aide de teintes plus ou moins foncées, indiquait le rang de chaque district au point de vue de la consommation de ces matières fertilisantes; les provinces les plus riches, où la culture est la plus avancée, sont, comme partout, celles où l’on fait le plus usage des engrais du commerce; la province de Saxe, l’Anhalt, le royaume de Saxe se trouvent à leur tête; les cultivateurs de ces contrées sont arrivés à consommer autant d’engrais que ceux de l’Angleterre, signe du haut degré de perfectionnement de leur agriculture.
Les principales institutions d’enseignement technique ont fait une très-belle exhibition de leurs collections, des travaux de leurs professeurs et de leur matériel d’enseignement; les académies royales d’agriculture de Proskau, de Poppelsdorf, deHohenheim et d’Eldena méritent plus particulièrement d’être signalées; l’institut agronomique de Hohenheim avait exposé sa collection de modèles d’instruments d’agriculture; la fabrication de ce petit matériel est devenue une véritable branche d’industrie, tant il est estimé pour la facilité des démonstrations; le professeur Joseph Anselm, de l’École royale d’agriculture de Schleisslieim, près de Munich (Ba-