PROGRÈS INDUSTRIELS ET xVGRICOLES. 183
laissent pas d’être convenablement exécutés. En perfectionnant leur outillage, il est hors de doute que l’Allemagne n’arrive à suffire à ses besoins comme le fait actuellement l’Angleterre ; pour le moment elle continueà faire de très-grandes importations ; en 1872, un seul enlrepositaire a livré au pays plus de 4,000 moissonneuses et faucheuses, américaines ou anglaises.
Les hache-paillcs et les coupe-racines, dont on fait un grand usage dans les fermes allemandes pour la préparation de la nourriture des bestiaux, ne présentaient pas d’améliorations sensibles; ces appareils n’ont pas la légèreté et le fini des instruments français et anglais ; leur construction est restée en général grossière. La même observation peut être faite, à part quelques exceptions, pour les tarares et les trieurs.
Les charrues allemandes ont été souvent décrites; le ruchaldo, au versoir court et relevé, est une vieille invention ; M. Eckert en est le meilleur fabricant; ses charrues en fer, à soc mobile, sont assez bien faites et se vendent à un prix modéré. Ce constructeur est l’un des mieux outillés de l’Allemagne; ses ateliers rappellent ceux de l’Angleterre ; il occupe 500 ouvriers toute l’année et une force motrice de 100 chevaux-vapeur; sa vente dépasse 1 million de francs par an. Ce n’est qu’avec de telles ressources qu’on peut arriver à faire du bon matériel et à le livrer à bon marché. M. Eckert produit aussi d’excellents semoirs; il fait des machines à baLtre à grand travail, des chariots agricoles légers et solides à la fois; ses houes, ses bi-socs, ses semoirs sont bien façonnés et exécutés d’après les meilleurs types. Le Jury a tenu à récompenser son mérite en lui accordant une médaille de progrès.
La fabrique de l’école de Hohenheim n’a présenté rien de nou- veauà signaler.
Sur cent seize exposants de machines agricoles quarante-cinq ont été récompensés et ont obtenu :
Diplôme d’honneur. 1
Médailles de progrès. 5