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ROYAUME D’AUTRICHE.
sont classés par espèces et par catégories d'âge eide taille, changés d’étangs «àépoques déterminées de façon qu’ils trouvent des eaux de plus en plus riches; les carpes et les anguilles atteignent en peu d’années par celte méthode des dimensions véritablement colossales, tout en prenant une qualité supérieure. Année moyenne, les étangs du prince de Schwarlzenberg livrent au commerce 300,000, kilogrammes de poissons de choix, soit environ 40 kilogrammes par hectare et par an. Sans doute l’aménagement rationnel suivi pour la production du poisson est pour beaucoup dans les résultats obtenus h Witlingau ; on peut croire cependant que la qualité des eaux, la nature du fond et des herbes, des insectes, des mollusques et crustacés qui y vivent, ne sont pas sans quelque influence. 11 doit en être pour les poissons comme pour le bétail, et il est probable que les étangs de la Bohême sont pour les carpes ce que les riches herbages de l’Angleterre sont pour l’espèce bovine, et que, dans l’un et l’autre cas, les animaux leur doivent en partie leur précocité et leur développement.
Le prince de Schwarlzenberg, pour sa très-remarquable exposition, a remporté un diplôme d’honneur qui lui a été décerné à l’unanimité.
Le chalet du duc de Saxe-Cobourg-Gotha, qui possède en Autriche huit domaines d’une contenance totale de 80,000 hectares, offrait aussi aux visiteurs un grand attrait ; il était ornementé de la même façon que celui du prince de Schwartzenberg, mais plus petit ; il était entouré de massifs, où des spécimens de toutes les essences cultivées dans les forêts du duc avaient été plantés. Sous une élégante vérandah qui entourait le chalet, se trouvait une belle collection de maïs en épi, de céréales en gerbe, de grands roseaux, de billes de bois, de loupes d'arbres propres à l’ébénisterie et de blocs, de minerai de fer,de houille et de lignite. A l’intérieur, le bâtiment était garni de nombreux échantillons en sacs de 10 litres de céréales, de semences de légumineuses et autres plantes; les seigles étaient surtout remarquables par leur qualité; les feuilles de tabac étaient bien préparées, mais les blés et les avoines étaient médiocres; les filasses de lin et de chanvre et les laines mérinos