AMÉLIORATIONS AGRICOLES. 195
plé depuis vingt ans, mais encore elle exporte 75 millions de kilogrammes de sucre. Les progrès de cette industrie vont croissant : chaque Exposition universelle nous en révèle de nouveaux. Voilà donc encore, comme l’Allemagne, un pays qui, devenu exportateur de sucre, arrive sur les marchés étrangers et fait une redoutable concurrence aux produits français.
La Bohème, dans une exposition collective parfaitement classée, a exhibé toutes les productions de son sol et de ses industries annexes. Des plans ont montré la distribution des cultures dans le pays, la disposition des bâtiments de ferme. A côté des divers terrains dont l’analyse était mentionnée, elle a exhibé les produits obtenus : ses orges, ses blés, ses chanvres, ses lins, ses colzas, ses houblons renommés, ses fourrages, ses vins, ses huiles, son miel, sa cire, ses soies ; les superbes écrevisses élevées et engraissées dans ses étangs s’y faisaenit remarquer, ainsi queles produits de ses vieilles forêts. Les ennemis de la culture et des arbres des bois (insectes, parasites, etc.), et ils sont nombreux dans cette contrée, ont trouvé aussi leur place dans ses galeries. Enfin, des tableaux donnaient de très-intéressants renseignements sur l’organisation et la production des grandes et des petites fermes en Bohême. Cette exposition offrait l’ensemble le plus complet qu’on puisse désirer pour l’étude approfondie de l’agriculture du pays. Les exhibitions des écoles d’agriculture de Tetchen, de Liebvert et de Tabor méritaient une mention toute particulière.
LaGaliciectlaBukowineontmontré leursgrains et leurs maïs,ainsi qu’un certain nombre de belles toisons provenant de leurs principaux troupeaux de races mérinos et des échantillons de tabac de bonne qualité. Enfin la Styrie, l’Islrie et la basse Autriche ont fait une très-brillante exposition de leurs vins. Les principaux vignobles du royaume sont situés en partie sur les côtes de l’Adriatique, autour de Trieste où la vigne est cultivée en hautains avec culture de céréales, maïs et fourrages entre les lignes ; un deuxième centre de production vinicole s’étend le long des coteaux qui forment la frontière de la Carinthie, de la basse Autriche et de la Moravie avec la Hongrie. La culture de la vigne y est faite à la fran-