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DEUXIEME GROUPE.
Ce n’est que depuis peu d’années que l’inventaire des ressources pharmaceutiques de la tiore algérienne se poursuit, et avant tout ce travail demande du temps et de l’expérience pour porter ses fruits. Jusqu’à présent les acquisitions qui en sont résultées n’ont qu’une valeur secondaire, à l’exception toutefois de la résine de thapsia et de l’essence d’eucalyptus, dont l’emploi a pris ou est en voie de prendre une grande importance thérapeutique.
En dehors des produits originaux que l’Algérie pourra fournir (1), il est probable que l’exploitation des plantes médicinales communes avec l’Europe, soit spontanées ou qu’on peut cultiver, y prendra un jour racine, car il est prouvé que sous l’induence d’une chaleur plus forte, d’une lumière plus vive, qui activent les phénomènes d’oxydation, les principes auxquels les végétaux doivent leurs propriétés s’y développent en proportion plus grande, et même que certains principes y apparaissent à l’exclusion de quelques autres. C’est le cas avec le pavot, dont l’opium récolté en Algérie contient une plus forte proportion de morphine et moins de codéine et de narcéine que l’opium du centre ou du nord de la France. A l'égard du pavot somnifère, sa culture a très-bien réussi en Algérie, (2) mais elle entraîne un emploi si délicat de la main-d’œuvre humaine, qu’elle est pratiquement difficile dans les conditions économiques où se trouve cette colonie.
Les médecins étrangers qui voudront acquérir une connaissance un peu détaillée de la matière médicale de l’Algérie et des arabes, devront consulter les ouvrages du l) r Bertherand, et les nombreuses traductions de l’arabe duD r Leclerc sur ce sujet, publiées dans la Gazette médicale de l’Algérie.
EXPOSANTS
Ali, de Tougourt (dép 1 2 de Constantin?.)
*Thé de l’Aurès.
Bacbir ou Knbba, à Bou Djelil (dép 1 de Constantiue).
* Thé des Bibans.
Balestro, à Boghar (dép 1 d’Alger).
* Lichen ou manne du désert (Parmelia esculenta Desl'., en arabe Oussek el Akdh). Bou Diaf ben Mobanied, à Batna (dépt de Coustantine).
* Thé des Bibans.
Cercle de Ti*l Ouzou (dép 1 d’Alger).
* Centaurée (Erythræa centaurium).
(1) L’Algérie a envoyé en France, en 1870, 58,155 kil. (le racines médicinales d’une valeur de 116,310 fr.
( 2 ) Suivant les évaluations de colons de la provinee d’Oran, qui avaient entrepris, il y a quelques années, la culture du pavot somnifère, la moyenne du rendement brut d’un hectare serait de 20 kilog.
d'opium à 30 francs le kilog. ci. 600 fr.
10 hectol. de graines à 20 francs ci.200
Soit un total de. 800 fr.