TROISIEME GROUPE.

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quelques jours, et en couche mince, afin qu'elles ne séchauffent pas, est la seule préparation que lexpérience ait consacrée. Le rendement varie beaucoup suivant les variétés, et suivant que les fruits sont frais ou pri­vés dune partie de leur eau de végétation. La proportion de 18 0/0 sur les premières est un produit satisfaisant. Elle peut sélever jusquà 22 litres par quintal. Les olives sauvages à la pulpe si mince, mais dont lhuile est très fine, ne donnent que 8 0/0.

Les usines européennes qui se sont ouvertes dans les principaux centres de production et particulièrement en Kabylie, donnent aujourdhui des produits très estimés sur les marchés de la métropole. Ils comportent les qualités décrites ci-après :

1° Huile dolives vertes. Cette qualité conserve pendant quelques mois un goût damertume peu agréable, mais après quelle sest dépouillée, que la chlorophylle, entraînée par lexpression, sest précipitée, et quon a filtré, elle acquiert un bon goût de fruit, goût fort apprécié dans le Midi.

2° Huile dolives demi-mûres. La fabrication a lieu en janvier et partit' en février. Lhuile qui en provient a un goût de fruit sans amertume. Cette qualité moins douce que la précédente lui est inférieure.

3° Huile dolives mûres ou après leur blettissement complet. La fabri­cation se fait en février, mars, avril. Elle donne une huile douce, légère, sans goût de fruit, et qui est surtout recherchée dans le nord de lEurope.

4° Huile denfer. On lextrait des eaux servant à échauder la pâte, et qui échappent au moment de la fabrication.

5® Ressences. Cette huile provient de la trituration des grignons, ou noyaux de lolive. Elle est très recherchée pour la savonnerie.

On consomme en Algérie beaucoup dolives conservées en saumure, et surtout quand la récolte a été abondante. Les colons ont adopté pour cette production spéciale les plants de picholin et lolive de Séville ou lespa- gnen. Les fruits pour saler se vendent plus chers, 15 à 25 fr. le quintal.

STATISTIQUE

La statistique la plus récente relative à la production de lolivier en Algérie porte sur 1865 et 1866. Pendant ces deux années les quantités dolives récoltées chez les indigènes et les européens, sélevèrent pour la première à 65 millions 1/2 de kilogr., et pour la seconde à 100 millions de kilogr. La quantité dhuile fabriquée est à peu près la même, de 150,000 hectolitres. Les colons, possédant 49 établissements, entraient dans cette production pour 6,200 hectolitres. Les indigènes pour le res­tant, dans 10,497 moulins ou ateliers de pressage.