CINQUIÈME GROUPE. 151

navette appelée retab, ainsi que le peigne en fer, khelela, pour serrer la trame.

Les femmes arabes lavent, peignent, cardent et filent elles-mêmes la laine destinée à la confection des tapis. Les fils sont teints par les tein­turiers israélites qui ont la spécialité de ce travail. Quant au tissage, il est fait par un ouvrier tisseur, (qui va de douar en douar porter son indus­trie, et qui compose en même temps le dessin. Il reçoit en moyenne 10 fr. par mètre de tapis de 2 m. 50 de large, et lhospitalité du chef de la tente.

Ces tapis algériens se divisent en quatre sortes : 1° La zerbia ou tapis moquette, le plus remarquable, et rappelant par lagencement des nuan­ces et la grâce du dessin les célèbres tapis lOrient ; 2° Le guetif, qui se distingue par la longueur des poils ; cest, avec le précédent, les deux plus chers ; 3° Le hambel, simple tissu croisé dont le dessin consiste en bandes longitudinales de couleurs diversement alternées; il a beaucoup de force et de durée et sert à la fois de tapis et de couverture; 4° Le me- trah, qui se rapproche un peu de la zerbia, mais est à poil ras comme le HAMBEL.

EXPOSANTS

Eddin(Si) ben Yaya, agha du Djebel Amour (dép 1 dOran).

Tapis à haute laine, prix 2,000 francs.

Ilailjï (El) Bou Alem ben Adda, fellah de Tenazet (dép 1 d'Oran).

Grande couverture en laine, kéca.

Mohamed ben Salifia, cheick du Tlélat. (dép 1 dOran).

Burnous blanc en laine.

Mohamed el Bekal, des MSirda (dép 1 dOran).

Haik en laine.

Mustapha ben Riii» Mustapha, à Bône (dép 1 de Constantine).

Souliers brodés en or pour femme, 100 francs. Souliers vernis pour homme, 10 francs.

Omar ould Si Mohamed bel Hadji Hassen, à Oran .

Couverture de laine, kéca, fabriquée à Tlemcen.

Sein moud ould Si Abderrhainan Seininoud, à Nédroma (dép 1 dOran).

Haik en laine.