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‘ CINQUIEME GROUPE.
chemire, suivant la fortune des individus. On sait, en outre, que les Arabes ont la tête rasée à l’exception d’une longue mèche sur le sommet.
Les chaussures sont de larges babouches, sebbath, à bouts arrondis et sans talons, rarement des bottes, mest. Il n’y a que les gens aisés qui mettent des bas ou des chaussettes.
Par dessus ce costume on porte le burnous, en laine blanche légère pour les saisons intermédiaires, en drap ou en poil de chameau pour l’hiver.
L’Arabe qui vit sous la tente s’habille différemment. Par dessus la kamidja et le seroual, qui sont en calicot ou en coutil, il porte le haïk qui l’enveloppe depuis le haut de la tête jusqu’à la ceinture. Puis il endosse par dessus deux ou trois burnous. Chez les personnes de distinction le burnous extérieur est en drap et il recouvre quelquefois une r’lila et des bedaïa. La coiffure se compose également du cabouz et de la checiIia rouge, qui recouvre le haïk qu’on fixe autour de la tête avec une corde de poil de chameau (berrima).
La chaussure est la même, mais pour monter à cheval ils ont de longues bottes molles en maroquin, appelées teminak.
Dans le Sud, on porte d’énormes chapeaux, mdoll, en feuilles de palmier, et garnis de plumes d’autruche.
Le costume des femmes à la ville est plus varié ; en général elles mettent par dessus la chemise un caftan, long vêtement en drap, avec manches, ouvert sur le devant, qui est brodé ou garni de passementeries en or, argent ou soie. Sur le caftan, deux ou trois gandouras, robes sans manches en drap, soie ou cotonnade, le tout serré à la taille par une ceinture de laine ou de soie. Quand elles sortent, elles posent sur leur visage un voile, adjar, en mousseline qui ne laisse à découvert que les yeux et la naissance du nez, et par dessus un haïk qui, partant du front, enveloppe la tête et le reste du corps. Sur la tête elles posent une petite chéchia ornementée, autour de laquelle s’enroule un foulard ou simplement un foulard seul. La chaussure est la babouche plus ou moins brodée.
Dans les tribus, le costume est très-simple et varie suivant les divisions du pays et la condition des femmes. Il se compose, pour la classe la plus nombreuse, d’une espèce de robe en calicot ou en laine, serrée à la taille par une ceinture en laine.
Le costume des enfants est à peu près le même, mais dans des proportions moindres, que celui de leurs parents. *
Les tapis se fabriquent également sous la tente, par les soins de la famille et pour son usage. Aussi ils n’entrent guère dans la circulation que par suite du partage des biens ou par vente forcée. Le métier sur lequel on les tisse est semblable à celui décrit plus haut, mais on emploie une