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VINGT ET UNIEME GROUPE.

procédés, par lemploi des fils demi-fins, elle arrivera peu à peu à ab­sorber la consommation ordinaire. Il est permis de le regretter, car il y avait dans cette industrie une source de travail pour une partie de la po­pulation indigène, dont les moyens dexistence sont forcément limités. 11 serait à souhaiter que notre initiative semployât à utiliser le véritable talent de main dœuvre des mauresques, à des articles convenant mieux au goût de la consommation européenne et dont les débouchés fussent assurés.

EXPOSANTS

Piague (M me Adélaïde), directrice de louvroir musulman, à Alger.

Tapis de drap écarlate avec broderies de soie représentant textuellement la rosace de la mosquée de Soliman I er , à Constantinople; prix, 100 fr. Tapis de toile avec broderies arabes en soie, point turc, 50 fr. Mouchoirs batiste, avec entre deux, cubiKA, et dentelles, déribez, et coins brodés en caractères arabes, 30 fr. Poupée mauresque, en grand çostume de gala, soie, satin et or fin, 20 fr. Echarpe cravate avec broderies arabes, messeloul, inscription arabe, garniture de dentelles et frangés en soie, 10 fr. Echarpe cravate en batiste à ciipika et déribez arabes, 8 fr. Bonnet de bain mauresque, brodé soie et or fin, 10 fr.

Mohamed ou Aliniccl, des Béni Isatem (dép 1 dAlger).

Bourse toile travaillée, tahalilt, 1 fr. 50. Coiffe, achoua, 2 fr.

Sliiiinmi lien Km! dour, ex-agha de Bou Hadjar (dép 1 dOran).

Ceinture de femme, hazem, garnie en argent.

C. OBJETS DE PARURE EN JlÉTAE DES INDIGENES.

Le luxe des bijoux est encore chez les indigènes un mode de placement de leurs capitaux. Aussi pour les moins aisés leur valeur intrinsèque passe-t-elle avant la beauté de lexécution.

Les femmes mauresques ou israëlites des villes et mêmes celles qui, dans les tribus, occupent un certain rang, portent comme ornements de tête, des résilles, des diadèmes, des chaînes à plusieurs rangs, à larges anneaux, avec crochets dattache qui se fixent de chaque côté des tem­pes; aux oreilles, des anneaux garnis de perles filigranées très variés de forme et de matière; aux poignets, plusieurs bracelets de différents gen­res; aux doigts, des bagues nombreuses à chatons et à pierre ; autour du cou, des colliers garnis de plaques diverses, avec ou sans pendillons; enfin sur les autres parties du corps, des cassolettes, des porte-glace, des boucles de ceinture, des bracelets de poignets (mekias) et de pieds (khalkhal), et beaucoup dautres objets encore dont la nomenclature serait trop longue.

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