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Algérie : catalogue spécial accompagne de notices sur les produits agricoles et industriels de l'Algérie / France, Ministère de l'Intérieur. Exposition Universelle de 1873 a Vienne
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DEUXIEME GROUPE.

croissement considérable de la production. Lenquête de M. Le Hon signale des rendements de 25 quintaux à Mascara, de 23 quintaux à Àïn el Turk obtenus par cette méthode.

Les frais de la culture du blé en Algérie, ont été évalués par les com­missions départementales de lenquête de 1868 ; ils sont portés chez les Européens depuis 143 fr. jusquà 165 fr. par hectare, non compris la rente du sol, et de 63 fr. à 98 fr. chez les indigènes. On peut en conclure que la production des céréales y est rémunératrice.

ORGE

Lorge (en arabe, Chaïr) est en Algérie une production de première nécessité ; elle y remplace lavoine dans lalimentation des chevaux, et dans les années de disette, les indigènes en font leur principale nourri­ture.

On y cultive plusieurs variétés dorge ; les plus répandues sont lorge carré (Hordeum hexastîchon, L.) ou à six rangs qui est très-productive, et lorge distiche (//. distichon , L.) à deux rangs. On trouve aussi lorge nue et lorge céleste, mais en faible proportion.

Lorge se sème en même temps que le blé ; on la récolte environ quinze jours plus tôt. Les indigènes recueillent de 8 à 12 quintaux par hectare et les colons de 10 à 15 quintaux. Lhectolitre pèse en moyenne 58 à 61 kilogr. Les orges algériennes sont frès-demandées dans le nord de la France, et surtout en Angleterre, pour la fabrication de la bière à laquelle elles cônviennent particulièrement.

AVOINE

Lavoine (en arabe, Kheurtan) a été importée en Algérie par les Européens qui sen servent comme nourriture pour les animaux de trait. On doit la donner cependant avec ménagement, car elle a lincon­vénient de les surexciter beaucoup. On a reconnu à cette céréale, en Afrique, lavantage de permettre des ensemencements tardifs que ne comporte au contraire ni le blé, ni lorge; déplus elle saccommode très- bien des terres un peu humides et prospère sur les défrichements. Les colons ont adopté lavoine blanche (Avenu sativa, L.) dont le rendement est plus élevé. On obtient ordinairement 10 à 15 quintaux à lhectare, et lhectolitre pèse 47 à 48 kilog. Depuis quelques années la culture de lavoine comme fourrage a pris une certaine extension dans le départe­ment dOran. On la coupe à mi-grain, on la fane et on la met en meule. Elle fournit de cette façon 40 quintaux de foin sec qui reviennent à 110 fr. (Comice agricole dOran).