DEUXIÈME GROUPE.

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MAÏS

Il serait à désirer que la culture du maïs prit une plus grande extension en Algérie, car la richesse de cette céréale en matériaux protéiques et carbonés, la rend extrêmement précieuse pour lalimentation de lhomme et lengraissement des animaux. Mais cest une culture estivale, et pour quelle puisse réussir il lui faut des terres naturellement fraîches ou pou­vant être irriguées. Ces catégories de terrains sont assez limitées dans la colonie; toutefois il nest pas inutile dinsister sur la possibilité déten­dre cette culture aux alluvions des rives des cours deau, à la condition de labourer profondément et de faciliter lascension de leau par mouve­ment capillaire au moyen de binages et de sarclages.

Quoique le maïs (en arabe Dera) fut autrefois connu des indigènes, ils nen possédaient que des variétés très-inférieures. Les colons se sont attachés à introduire les sortes américaines et françaises les plus remar­quables par leur rendement. Dans ces derniers temps le maïs caragua a donné de très beaux résultats.M. Ribouleau. à Boufarik, en a obtenu sur 30 ares un produit de 850 kilogr., vendu 20 fr. les 100 kilogr.

On sème le maïs en Algérie de mars en avril suivant la saison. Le qua- rantin se récolte en juin, les grandes espèces en juillet et août. La récolte moyenne en terre irriguée sélève de 18 à 20 quintaux par hectare ; en terre sèche elle nest guère que le tiers.

SORGHO

Le sorgho à balais (Sorgkum scoparium, L.) à graine rouge et le sorgho bechena (Sorghum vulgare, L.) à graine blanche sont depuis longtemps cultivés par les indigènes, semés de bonne heure (avril) en terre pro­fonde, lorsquon narrose pas, ou en juin après une récolte hivernale lorsquon a de leau. Du reste, ces plantes sont remarquables par leur ré­sistance à la sécheresse et leur force de végétation. La graine de bechena a une valeur alimentaire supérieure pour lhomme ou pour les animaux, les Arabes la récoltent en coupant seulement la panicule et laissent les tiges encore vertes dans les champs pour y mettre leur bétail qui les consomme sur place. La superficie consacrée à ces plantes par les indi­gènes atteint, dans certaines années, jusquà 20,000 hectares; par les co­lons elle est seulement de 500 hectares.

MILLET

On connaît en Algérie le millet commun à grappe et le millet dItalie ( Panicum miliaceum et italicum); ces plantes se comportent également bien au point de vue de leur résistance à la sécheresse, mais elles ont peu