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DEUXIEME GROUPE.

dimportance. Leur graine, dont le produit est abondant, est donnée à la basse-cour.

STATISTIQUE

Le relevé comparatif des surfaces occupées par les céréales et les quantités obtenues, fait ressortir une augmentation constante en faveur de la production européenne, tandis que pour ce qui concerne la produc­tion indigène subordonnée davantage aux conditions climatériques, la situation est plutôt stationnaire. Cet état de choses résulte de plusieurs années de sécheresses, et surtout de la disette de 1867, dont les consé­quences désastreuses pèsent encore sur le peuple arabe.

Les colons européens ne consacraient en 1850 à la production du blé et de lorge que des surfaces bien restreintes, de 13,644 et 6,498 hectares respectivement ; elles sélevaient en 1865, pour la première de ces cé­réales à 97,533 hectares et pour la seconde à 32,386 hectares, Les ré­coltes suivaient la progression suivante :

CULTURES CÉRÉALES (EUROPÉENS)

Années.

BLÉ TENDRE ET DUR.

ORGE.

AVOINE.

MAÏS.

Quint, m.

Quint, in.

Quint, m.

Hectol.

1862

588.416

228.095

23.022

19,296

1865

787.816

276.567

93.159

15.629

1868

859.132

553.896

Chez les indigènes, comme on la déjà dit, la production éprouve des variations considérables suivant les saisons. Lannée 1864 fut très-favo­rable, la surface ensemencée dépassa 2 millions dhectares, et la récolte en grains atteignit 18 millions dhectolitres, dont 10 millions pour lorge. Les années suivantes présentèrent une grande diminution, qui fut de beaucoup dépassée par la récolte de 1867 quon névalua pas à plus de 3 millions dhectolitres en tout. On peut juger par de létendue de la calamité qui frappa la race indigène, dont la mortalité séleva à plus de 200,000 âmes, et qui perdit la moitié de ses troupeaux de moutons et plus du tiers des autres animaux domestiques. En 1868 la production se relevait en territoire militaire à 2,407,000 quintaux métriques de blé et à 4,486,000 quint, m. dorge, quantités bien encore inférieures aux ré­coltes normales antérieures. Les résultats de 1870 semblent indiquer le retour dune période plus favorable, confirmée dailleurs par labondance de la campagne de 1872.